Eric Clapton, Woodstock 2019: les flops du printemps !

En l’espace de 24 heures, ce sont deux gros flops qui viennent de se produire dans le landerneau de notre musique. Mais à la réflexion, est- ce réellement une surprise ? Si pour le premier la messe semble dite depuis longtemps avec tous nos maigres espoirs enfuis bien profondément, la manière dont le second s’est écroulé interroge forcément.

 Mais reprenons tout cela dans l’ordre, si vous voulez bien. Que retenir de la mini tournée d’Eric Clapton en Allemagne et en Autriche et terminée la semaine dernière ? Rien, me direz-vous avec raison, si ce n’est que la mascarade continue de plus belle avec sa fort médiocre formation et cette satanée set list qui fait bondir de rage tous les amateurs de blues qui savent de quoi notre guitariste est capable quand il décide être à la hauteur de sa réputation. Je passerai sous silence le concert de Dresde ou le fond a été atteint.

Plus intéressant est le cas du festival de Woodstock 2019, qui aujourd’hui semble pratiquement mort-né. Lâché par ses sponsors, c’est maintenant au tour du propriétaire du lieu, où devaient se dérouler les concerts, de jeter l’éponge. Il est quand même fort surprenant qu’une personne aussi expérimentée que Michael Lang ait plongé de nouveau tête baissée dans ce qui s’annonçait être un fiasco retentissant. Pourquoi avoir voulu étaler les concerts sur trois jours comme en 1969, mais en y mettant cette fois-ci une programmation totalement incohérente en mélangeant tous les styles musicaux, y compris actuels comme cet horrible rap ? Afficher David Crosby et un rappeur le même jour est une hérésie qui a du certainement repousser bien des candidats spectateurs à qui l’on demandait de payer rien que moins que 500$, pour les trois jours. Les rappeurs s’adressent à un style de public qui n’est certainement pas capable de mettre une telle somme sur la table et celui qui est en mesure de pouvoir le faire n’éprouve aucune envie de voir ce genre d’énergumènes et ne goûte certainement pas, vu son âge, de passer 3 jours sous une tente dans des conditions de confort précaires. Résultat de tout cet imbroglio, personne n’est en mesure d’affirmer si le festival aura bien lieu et si par le plus grand des hasards, c’était le cas, où il se tiendrait.

Woodstock 1969 avait été un véritable feuilleton quotidien pour les organisateurs, avec cependant la réussite que l’on sait, l’édition 2019 s’annonce bien différente. Réponse dans à peine plus de deux mois.

                                                                                                                                   Frédéric.